Nous vivons dans un monde polarisé entre des bornes de connaissance, notre cerveau a été éduqué à ne pas les dépasser et à faire des comparaisons, des tris et prendre des décisions, réagir, développer des comportements à partir de ces derniers. Bien/Mal, Réussite/Echec, Gentil/Méchant, Nul/efficace, Lourd/Superficiel, Bon/Mauvais… Ces bornes de la connaissancenous obligent à avoir une pensée binaire, façon ON/OFF. En revanche la pensée ternaire est l’ajout d’un médiateur permettant de rompre ce va et vient incessant et développe la souplesse comportementale.
Ainsi dans la relation au cheval, les deux grandes tendances sont d’agir soit en prédateur, soit en quémandeur, nous forçons ou nous achetons l’attention d’un être pour « réussir » ce que l’on nous demande de faire. A partir de ces schémas récurrents et la manière dont chacun les expriment, nous pouvons construire un parcours d’accompagnement très précis et individualisé.
Le cheval dans cette médiation demande plus, et certainement moins aussi, pour accorder attention, confiance et relation et nouer le contact.
Pour conclure, l’équicoaching est la lecture fine de schémas relationnels induit par un médiateur et l’exploitation de cette lecture pour un coaching en phase avec le réel et d’une finesse incroyable.
Le Monde change bien plus vite que nos certitudes…
L’intelligence relationnelle est une Intelligence de la distance, de l’espace et du sentiment.
Trop longtemps, cette capacité de l’être humain a été cantonnée à certains secteurs de la vie et du monde professionnel et réduite à de la sensibilité mal placée. Elle a d’abord été tournée en ridicule en entreprise et les termes de bisounours et autres quolibets l’ont associée à la sensiblerie et à la faiblesse.
Je me souviens un de mes premiers managers qui me disait « tu peux tout me demander sauf de la reconnaissance! », passage très intéressant car il n’en recevait pas non plus. Quand il a compris l’importance d’un « MERCI » ou d’un « BIEN JOUE! » il était malheureusement trop tard. Peu après, elle est devenue dangereuse pour la rentabilité, dérangeante dans les équipes et les binômes, une perte de temps, etc etc
De nos jours, nous comprenons enfin ce qu’elle est vraiment après avoir essuyé les effets dévastateurs de ce TOUT MENTAL sur l’être humain, sur les relations entre collègues, envers le client et évidemment pour que cela soit bien intégré, commet cette intelligence particulière est RENTABLE à long terme.
C’est d’ailleurs un des softskills les plus recherché, être intelligemment relationnellement permet d’adopter toutes les facettes comportementales et c’est une force tant au niveau humain que dans les interactions professionnelles qu’elles soient managériales ou commerciales.
L’équicoaching, et le coaching qui en découle, relient le candidat à cette notion de distance, qu’elle soit physique ou autre. C’est une prise de conscience profonde du fonctionnement humain par celui de l’animal, une redécouverte de la priorité et de la nécessité de la relation sur tout, sur les mots, sur les phrases, les volontés individuelles. C’est un monde subtil et puissant où notre intention première ne triche pas avec la réalité que nous offre le cheval.
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QUENTIN LAURENT